Toutes les alternatives à la formation traditionnelle en auto-école


Outre la formation traditionnelle composée classiquement de forfaits de conduite auxquels on ajoute généralement des heures supplémentaires en fonction du niveau et des délais pour les places d'examen, les auto-écoles proposent également d'autres formations qui méritent d'être examinées une par une lorsque l'on envisage de passer son permis B.


N'hésitez pas à peser le pour et le contre pour chacune de ces possibilités de formation selon votre situation : temps disponible, accompagnateur (s) disponible(s) répondant aux critères... Et voyez si l'une d'entre elles vous séduit vraiment plus que la formation dite "traditionnelle" en auto-école.

La conduite accompagnée

La conduite accompagnée s’effectue avec un ou plusieurs accompagnateurs attitrés, obligatoirement titulaires du permis B depuis au moins 5 ans sans interruption et indemnes de tout délit routier. Le ou les accompagnateurs se doivent également d’assister aux rendez-vous pédagogiques organisés par l’auto-école. La conduite accompagnée inclut deux choix possibles :
  L’Apprentissage Anticipé de la Conduite La conduite supervisée.
 
Le principe est le suivant pour les deux options : après avoir suivi une formation de vingt heures minimum en auto-école et avoir décroché son attestation de fin de formation initiale (AFFI), le candidat doit, consécutivement à l’accord de la société d’assurance qui assure le ou les véhicules utilisés pendant l'apprentissage :
  Avoir conduit un nombre minimum de kilomètres en un temps minimum déterminé qui est différent selon qu’il s’agisse de l’apprentissage anticipé de la conduite ou de la conduite supervisée, Participer à trois suivis pédagogiques organisés par l’école de conduite.

Durant sa conduite accompagnée, l’élève candidat est soumis aux limites de vitesse du jeune conducteur. Il doit toujours avoir son livret d’apprentissage avec lui dans le véhicule, ainsi que le disque « conduite accompagnée » apposé à l’arrière du véhicule.

L’AAC ou Apprentissage Anticipé de la Conduite

Solution choisie par seulement 18,6 % environ des présentés à l’examen du permis B en 2012, l’apprentissage anticipé de la conduite se révèle pourtant la formation la plus efficace en termes de résultat, puisque le pourcentage de réussite a atteint les 73,5 % environ contre 54,9 % environ pour le taux de réussite traditionnel au permis B la même année.
Concernant les prérequis, le candidat doit avoir 16 ans minimum pour l’apprentissage, au moins 18 ans lors de la présentation à l’examen pratique, et avoir obtenu l’attestation de sécurité routière, scolaire ou non.
Pour valider sa formation et se présenter à l’examen pratique, le candidat doit conduire au minimum 3 000 km pendant au moins 1 an.

Outre le fait que le taux de réussite est plus élevé qu’en formation classique, l’AAC possède d’autres atouts non négligeables : Une expérience de la conduite plus solide et une plus grande sensibilisation aux facteurs de risques. Une période probatoire du permis réduite à 2 ans au lieu de 3. Une réduction de la surprime assurance jeune conducteur contre délivrance d’une attestation de fin de conduite accompagnée.

Attention ! Il n’est pas possible d’opter pour l’AAC après annulation ou invalidation du permis de conduire.

La conduite supervisée

La formation en conduite supervisée est une autre option de formation facultative décidée par le Comité interministériel à la sécurité routière et mise en application lors de la réforme du permis de conduire de 2010. Encore peu connue car relativement récente, cette formation n’a séduit que 2,9 % des examinés au permis B pour 22 469 permis délivrés en 2012.

Plus souple que l’AAC, la conduite supervisée est ouverte aux candidats de 18 ans ou plus et requiert de conduire 1 000 km (contre 3 000 km avec l’AAC) au moins sur trois mois.

Cette solution est idéale pour les petits budgets, pour les candidats qui ne veulent pas perdre la main sans pour autant payer des leçons de conduite supplémentaires, mais aussi pour ceux qui ont besoin de reprendre confiance en eux sur la route avec un accompagnateur expérimenté qui n’appartient pas à l’auto-école. C’est notamment pour ces raisons que la conduite supervisée peut être tout à fait indiquée par exemple pour les candidats qui ont déjà échoué une première fois à l’examen du permis B.

Tout comme l’AAC, le contrat d’assurance se révèle plus avantageux que le contrat traditionnel du jeune conducteur.
Attention toutefois, la période probatoire reste de 3 ans contrairement à l’AAC qui est réduite à 2 ans.
Quant au taux de réussite, la formule conduite supervisée dépasse de presque quatre points la filière traditionnelle avec environ 58,4 % contre 54,9 %.

Le permis accéléré

Pour les plus pressés, certaines écoles de conduite proposent des stages intensifs qui durent en moyenne un mois pour passer l’épreuve théorique et l’épreuve pratique. Comme pour n’importe quelle formation de conduite, vingt heures minimum de conduite sont légalement obligatoires.

La formule est certes alléchante, mais il faut savoir que ce rythme d’apprentissage soutenu ne convient pas à tous, surtout ceux qui n’ont jamais véritablement conduit. Les cours de conduite sont souvent concentrés sur deux semaines, soit un délai très court pour assimiler les règles de conduite de façon sûre et durable. L’apprentissage se pratique en groupe, où chacun conduit environ deux heures par jour. Le reste du temps, chacun peut apprécier la conduite des autres candidats dans la voiture et apprendre de leurs erreurs.

Cette option est recommandée aux candidats ayant déjà subi un retrait de permis compte tenu de la rapidité de la formation et du manque d’expérience qui découle d’une telle formation. Par ailleurs, le permis accéléré s’avère moins accessible aux salariés en raison de la disponibilité demandée et du rythme soutenu.
Sachez aussi que cette formation coûte en moyenne plus cher qu’une formation classique soit environ 1 900 € pour le Code et vingt heures de conduite seulement, et que son taux de réussite est à peine supérieur à la moyenne nationale.


Nina Belile est l'auteure de ce sujet, ainsi que du livre Permis de galérer.

Le passage du permis B (auto), elle le connaît mieux que quiconque pour l'avoir obtenu en 2011 à l'âge de 30 ans, après un très long chemin semé d’embûches en tous genres.

Dix moniteurs différents, pas moins 118 heures de conduite, 6 000 € et la réussite en tant que candidat libre, au total son permis de conduire lui est revenu en termes de temps au passage d'un BTS (2 ans).

Si elle dénonce les failles du système d'apprentissage de la conduite en France dans son ouvrage, Nina Belile a également la volonté de faire partager sa longue expérience et ses conseils aux autres candidats dans les colonnes de Permis Pratique comme journaliste.


Retrouvez aussi Nina Belile sur le site web dédié à son livre : Permis de galérer

Vendredi 29 Novembre 2019


Dans la même rubrique :