Le guide d'évaluation des inspecteurs pour les permis moto 2020 (3/3)

Troisième partie - Les épreuves en circulation


Découvrez l'intégralité du guide d'évaluation des inspecteurs du nouveau permis de conduire moto 2020 actualisé avec les modifications du premier juillet 2014. Ce document officiel fixe toutes les règles précises des examens hors et en circulation pour les permis A, A2 et A1. Il est publié en trois parties afin de vous offrir un accès rapide aux informations qu'il contient, notez que la fonction recherche du site est également active pour ce contenu.
Dans cette troisième partie, découvrez toutes les épreuves en circulation.
Les généralités des examens du permis moto 2014 sont dans la première partie. Toutes les épreuves hors circulation (HC) sont dans la deuxième partie.


* Ce guide d'évaluation professionnel est celui des inspecteurs du permis de conduite et des écoles de conduite, par de nombreux aspects, il est trop complexe et technique pour les candidats.

1. Le véhicule suiveur

Le véhicule suiveur n’est pas considéré comme un véhicule d’examen, il ne doit donc pas être obligatoirement équipé de doubles-commandes et de panneaux de toit portant la mention « Auto-école ».

Il doit répondre aux conditions ci-après :
- être un véhicule de série, réceptionné sous le genre voiture particulière (VP) ou camionnette (CTTE), dont le poids total autorisé en charge (PTAC) n’excède pas 3 500 kg ;
- comporter au moins quatre places assises ;
- être équipé de vitres latérales au niveau de toutes les places assises et d’une vitre arrière ;
- atteindre une vitesse suffisante permettant de suivre la moto dans des conditions normales de circulation en agglomération, sur route et autoroute.

2. Le test de la vue

Il est réalisé à chaque examen, selon la même procédure que celle prévue pour les examens de la catégorie B. La cas échéant si le test n’est pas concluant, l’expert en signale le résultat au préfet.

3. Elaboration du parcours

L’épreuve en circulation s'effectue avec un ou plusieurs candidats. La possibilité d'emmener simultanément deux ou trois candidats, voire davantage, favorise en allongeant les distances, la diversification des zones d’évaluation. Cette opportunité doit être exploitée chaque fois que le nombre de candidats le permet, et que le véhicule suiveur la rend possible.

L’épreuve pratique se déroule sur des itinéraires variés empruntant des parcours urbains, routiers et, si possible, autoroutiers ou assimilés.

L’expert s’attache, en fonction des possibilités du secteur d’examen, à placer le candidat dans le maximum de situations de conduite qu’un conducteur est susceptible de rencontrer en et hors agglomération. Il privilégie le passage successif d’une zone à l’autre et veille autant que possible à ménager une progressivité du niveau de difficulté.

Pendant le parcours, l’expert dirige le candidat au moyen de la liaison radio en s’assurant qu’il est bien compris.

L’expert utilise notamment les panneaux de signalisation.

Pendant la phase de conduite effective, le candidat est placé en situation d’autonomie pendant environ 5 minutes.
 

Principes d’élaboration du parcours :

La phase de conduite, qui comprend la présentation de l'équipement, l'installation sur le motocycle et la situation arrêt/départ, doit avoir une durée de 35 minutes.

Le parcours doit comporter globalement un tiers de circulation en agglomération et deux tiers hors agglomération.

Le candidat doit être évalué dans des infrastructures routières et des situations de circulation suffisamment variées.

L’objectif est d’évaluer la capacité du candidat à déceler les changements de contextes de circulation et à adapter sa conduite en conséquence.

La construction du parcours ne doit pas être figée mais elle doit correspondre aux besoins d’évaluation des compétences du candidat, au fur et à mesure de leur restitution.

Il comporte une phase guidée et une phase de conduite autonome.

Phase de conduite autonome :
Cette phase est mise en oeuvre à l’initiative de l’expert et consiste à demander au candidat de suivre un itinéraire balisé par des panneaux visibles. Pendant l’exercice, qui peut être fractionné, l’expert n’indique plus les directions et laisse le candidat en situation d’autonomie pendant environ 10 minutes. (nouveauté depuis 2020)

Toutefois, en fonction des difficultés éventuelles (embouteillage, erreur de parcours, absence ponctuelle de signalisation), l'expert pourra en ajuster le déroulement. En cas de besoin, il peut alors reprendre provisoirement un guidage plus directif du candidat, ou fractionner la phase de conduite autonome.

La situation arrêt-départ en circulation :
L’expert indique au candidat qu’il va devoir effectuer un arrêt pour quitter la circulation, soit sur un emplacement de stationnement, soit sur une aire de stationnement. Il ne s’agit pas d’une manoeuvre, il ne peut être exigé de déplacer la moto sans l’aide du moteur en marche arrière ou avant. N’est pas évaluée la capacité du candidat à trouver l’emplacement adéquat. Il est interdit de demander un stationnement en double file. Afin de permettre un séquençage pertinent de l’épreuve, il est recommandé de provoquer cette situation approximativement à mi-parcours. L’arrêt lors d’un changement de candidat n’est pas pris en compte.

4. La chronologie

1. Vérification identité

2. Présentation de l’épreuve

3. Essai équipement radio

4. Epreuve

5. Bilan et transcription du résultat.

La présentation de l’épreuve

L’expert précise aux candidats qu’ils devront démontrer leur capacité à s’insérer dans le trafic en toute sécurité, dans le respect des règles du code de la route, et en parfaite autonomie. Ils devront également être capables d’adapter leur allure aux situations rencontrées, tout en maîtrisant la trajectoire de sécurité.

Avant le départ, l'expert précise aux candidats qu’ils doivent confirmer par un hochement de tête affirmatif qu'ils ont bien compris chaque indication donnée. Les indications incomprises se traduisant par un hochement de tête négatif.
Les indications sont formulées avec précision, éventuellement à plusieurs reprises et suffisamment tôt, pour laisser le temps aux candidats de mettre en oeuvre les savoir-faire requis.

6. L’épreuve

Elle est individuelle et se déroule sur des itinéraires variés en utilisant la procédure du véhicule suiveur.

Le candidat doit notamment :

- quitter un emplacement de stationnement, repartir après un arrêt (arrêt-départ en circulation) ;

- emprunter des routes droites, négocier des virages ;

- changer de direction, franchir des intersections, utiliser des voies d’accélération et de décélération ;

- réaliser un parcours empruntant des voies à caractère urbain, routier et/ou autoroutier ;

- dépasser et croiser des véhicules

7. L’évaluation

Elle repose sur l’analyse et le bilan des compétences du candidat.

Cette évaluation repose sur un inventaire des points tant positifs que négatifs de l'aptitude à la conduite du candidat.
Pour chaque compétence, l’expert prend en compte tant les actions bien réalisées que celles qui ne l’ont pas été. A l’exception des compétences transversales, chacune est évaluée indépendamment des autres.

Pour évaluer les actions du candidat, il sera tenu compte du contexte de réalisation et de son manque d’expérience.
Il sera également pris en compte dans l'évaluation effectuée du fait que certaines erreurs du candidat découlent de situations particulièrement complexes.

Dans les derniers instants de l'examen, il convient d'éviter que le candidat qui a largement démontré ses compétences ne soit ajourné. Un conseil ou une remarque formulée en temps voulu, peuvent faire naître la bonne réaction et confirmer les aptitudes du candidat.

Les écarts de conduite importants constatés sont signalés au candidat dans le but de lui permettre de les corriger et de déterminer le niveau réel d'acquisition de la compétence en cause.

Cette annonce doit être effectuée sur un ton neutre, de manière à ce quelle ne soit pas perçue comme une remontrance par le candidat.

Évaluation de la compétence : « Savoir s'équiper et s'installer»

Cette compétence comprend la présentation de l'équipement et l'installation sur le motocycle. Si le candidat présente son équipement et s'installe correctement sur le motocycle, la notation 2 est attribuée ; Si le candidat ne réalise que partiellement ces opérations, la notation 1 est attribuée ; Si le candidat oublie un ou plusieurs éléments importants, la notation 0 est attribuée. Le candidat présente ses équipements de protection (*) : les gants, les bottes, vêtements couvrants et casque. Il indique que le casque est homologué et à la bonne taille.

L’installation consiste à régler les rétroviseurs ( si nécessaire ), à mettre en fonction le feux de croisement ( le cas échéant) et à vérifier l’absence de témoin d’alerte au tableau de bord avant le départ ( cette vérification peut être visuelle et l'expert, à défaut de pouvoir constater que cette vérification a bien eu lieu, fera bénéficier le candidat du doute ) .

L'expert s'attache à vérifier le résultat de l'installation et non pas la manière par laquelle le candidat a procédé pour y parvenir.
S'il l'estime nécessaire pour les besoins de l'évaluation, l'expert pourra questionner le candidat.
Un casque non ou mal attaché, des rétroviseurs non réglés et ne permettant pas une rétrovision correcte ou une chute de la machine entraînent la notation 0.

(*) Un candidat qui ne sera pas en mesure de présenter l'équipement prévu (cet équipement peut lui être prêté)
sera excusé .

Évaluation des compétences dynamiques du candidat

« Savoir se positionner sur le véhicule en circulation, connaître et utiliser les commandes » ;
« Prendre l’information » ;
« Adapter son allure aux circonstances » ;
« Appliquer la réglementation » ;
« Communiquer avec les autres usagers » ;
« Partager la chaussée » ;
« Maintenir des espaces de sécurité ».

Pour chacune de ces compétences, l’expert attribue une notation comprise entre 0 et 3 en s’appuyant sur les définitions ci-après :

Niveau 0 : au moins une composante de la compétence n’est pas acquise et le candidat est incapable de la restituer. Pour autant, la sécurité n’a pas dépendu des tiers ;
Niveau 1 : la compétence est en cours d’acquisition mais mal maîtrisée. Elle a été mise en oeuvre pendant l’examen de manière incomplète ;
Niveau 2 : la compétence est acquise. Elle a été mise en oeuvre pendant l’examen à des niveaux de qualité variable ;
Niveau 3 : la compétence est correctement et régulièrement restituée. Le candidat a su la mettre en oeuvre à chaque fois que cela était utile.

Le niveau 3 ne correspond pas nécessairement à une prestation parfaite et l’évaluation doit tenir compte tant du contexte de réalisation des actions de conduite que de l’expérience limitée du candidat.

Erreur éliminatoire : toute action, non-action ou tout comportement dangereux du candidat le plaçant, lui ou les autres usagers, dans une situation où la sécurité dépendrait essentiellement des réactions des tiers constitue une erreur éliminatoire.
Sans préjudice de cette définition, l’erreur éliminatoire est également constituée si le candidat commet l’une des infractions suivantes :

_ Circulation à gauche sur chaussée à double sens (art. R. 412-9) ;
_ Franchissement d’une ligne continue (art. R. 412-19) ;
_ Circulation sur bande d’arrêt d’urgence (art. R. 412-8) ou les voies réservées (art. R. 412-7) ;
_ Non-respect d’un signal prescrivant l’arrêt (art. R. 412-30, R. 415-6) ;
_ Circulation en sens interdit (art. R. 412-28).

L’erreur éliminatoire entraîne obligatoirement l’échec à l’examen, qu’elle ait ou non nécessité une intervention de l’expert.
L’erreur éliminatoire, qu’elle nécessite ou non de la part de l’expert une intervention, doit correspondre à une action susceptible d’entraîner une réelle mise en cause de la sécurité.
Dans tous les cas, sans en préciser le caractère éliminatoire, l’expert doit signaler clairement cette erreur au candidat.

Examen non mené à son terme :

En cas d’incapacité manifeste du candidat à assurer la sécurité, l’expert peut décider de ne pas mener l’examen à son terme. Cette incapacité entraîne l’échec à l’examen.
Le fait pour le candidat de commettre une erreur éliminatoire, y compris si elle a nécessité l’intervention de l’expert, ne constitue pas nécessairement une incapacité manifeste à assurer la sécurité et l’épreuve doit être menée à son terme.
En revanche, si la conduite du candidat présente un danger manifeste, il est mis un terme à l’épreuve, notamment lorsque l’accumulation d’erreurs contraint l’expert à intervenir régulièrement.
Dans ce cas, l’expert dirige le candidat vers le centre d’examen par le chemin le plus court, ou procède au changement de candidat.
Lorsque l’examen a été arrêté dans ces conditions, l’expert le précise en cochant la case dédiée du bilan de compétences : « examen non mené à son terme ».

Illustration du processus de raisonnement

Pour chaque compétence dynamique, l'expert devra procéder au raisonnement suivant :

Savoir se positionner sur le véhicule en circulation, connaître et utiliser les commandes

5 composantes :

1. La position de conduite
L’expert vérifie la capacité du candidat à conserver tout au long de l'épreuve une bonne position de conduite : les pieds doivent être parallèles au motocycle et non saillants ; les genoux sont serrés au motocycle ; le bassin est centré.

2. Boite de vitesses
L’expert vérifie si le candidat sait utiliser la boite de vitesses et en sélectionner les rapports de manière rationnelle.

3. Guidon
Le candidat sait manipuler le guidon de façon à maîtriser la trajectoire de son véhicule.
Elle doit permettre d’obtenir une bonne trajectoire et de prévenir ou de corriger les éventuels écarts de direction.

4. Commandes de freinage, d’embrayage ( le cas échéant ) et d’accélération
L’expert vérifie si le candidat sait utiliser de manière appropriée et chaque fois que cela est nécessaire le frein, l’embrayage et l’accélérateur.

5. Accessoires, tableau de bord et témoins
Pour cette composante l’expert s'attache à vérifier si : le candidat met correctement en service dès que nécessaire les accessoires indispensables au maintien de la sécurité ; le candidat connaît les informations du tableau de bord et prend les décisions qui s’imposent. Prendre l'information

3 composantes :

1. Le candidat sait prendre l’information vers l’avant et latéralement

Le candidat recherche les indices proches et lointains situés dans le sens de la marche ou susceptibles de rencontrer sa trajectoire.
L’expert vérifie si, de manière générale, le candidat est en capacité de regarder assez loin, assez large, assez vite pour détecter les indices lui permettant de conduire en sécurité.

2. Le candidat sait prendre l’information à l’aide des rétroviseurs

Le candidat sait vérifier à l’aide de ses rétroviseurs qu’il ne surprendra pas ou ne gênera pas un autre usager.
L’expert vérifie, sur toute la durée de l’examen, si les contrôles effectués par le candidat
permettent de s’arrêter, de changer de direction, de modifier son allure et de s'insérer dans la circulation en sécurité.

3. Le candidat sait prendre en compte les angles morts quand la situation l’exige

Lorsque la configuration des lieux l’exige le candidat sait compléter sa prise d’information par un contrôle en vision directe.
L’expert vérifie, sur l’ensemble de la prestation, si les contrôles et la mobilité du regard permettent de tenir compte des angles morts dans les situations le nécessitant.

Adapter son allure aux circonstances

2 composantes :

1. Adaptation de l’allure en fonction de la configuration des lieux et des conditions météorologiques

2. Adaptation de l’allure en fonction des situations de conduite et de la densité de circulation


Pour ces 2 composantes, l’expert vérifie notamment, et tout au long de l’examen, si :

· le candidat sait adapter son allure à la largeur de la voie, lors des franchissements d'intersection, lors des changements de direction... ;
· le candidat sait ralentir progressivement avant l'arrêt ;
· le candidat est capable de mettre en oeuvre les capacités d'accélération du véhicule quand la situation l'exige (dépassements, voies d'insertion, changements de file …) ;
· le candidat est capable de participer à la fluidité du trafic sans commettre de ralentissements excessifs ou d'arrêts injustifiés (l'expert s'attachera à déceler si une allure trop basse est le reflet d'une attitude préventive ou d'une insuffisance de préparation).

Remarque : Les éventuels écarts liés à une vitesse excessive au regard des situations rencontrées sont à prendre en compte dans l'évaluation de cette compétence.

Appliquer la réglementation

3 composantes :

1. Respecter les limitations de vitesse
Remarque : Le non-respect des limitations de vitesse est à prendre en compte dans l'évaluation de cette composante.
Les excès de vitesse doivent s'apprécier globalement, en fonction des situations tout au long de l'examen.

2. Respect de la signalisation (horizontale/verticale)

3. Respect des règles de circulation
L’expert s'attache à vérifier si, les éventuels écarts à la réglementation sont dus à une nécessaire adaptation aux situations rencontrées, à une méconnaissance des règles de circulation ou à de l'inattention.

Communiquer avec les autres usagers

3 composantes :

1. Utilisation des feux indicateurs de direction
L'expert prend en compte les avertissements correctement effectués en regard de ceux absents ou effectués de façon prématurée, inversée ou tardive.

2. Utilisation des autres moyens : feux de détresse, avertisseurs sonore et lumineux, la gestuelle
L’expert vérifie, lorsque la situation l'exige, si le candidat est capable d'avertir les autres usagers de situations particulières ou de dangers éventuels.

3. Comprendre les signaux des autres
L’expert vérifie la capacité du candidat à prendre en compte les avertissements des autres usagers.

Partager la chaussée

4 composantes :

Pour l’ensemble des composantes, la mise en oeuvre des placements et trajectoires préconisés sera conditionnée par l’état de la chaussée, la configuration des lieux, les conditions météorologiques, ainsi que par l’état du trafic.

1. Savoir se placer en ligne droite :

Hors agglomération : l’expert vérifiera que le candidat se positionne dans sa demi-voie de droite, en conservant un espace de sécurité suffisant avec l’accotement.
En agglomération : l’expert vérifiera que le candidat se positionne au centre de sa voie, pour augmenter son coussin de sécurité avec les autres usagers.

2. Savoir négocier les virages ou courbes en adoptant la technique de la trajectoire de sécurité :

Virage à droite : le candidat adapte, au besoin, son allure avant d’aborder le virage, puis se positionne dans sa demi voie de gauche en conservant un coussin de sécurité avec l’axe médian, maintient son allure ou à défaut ne la modifie pas de manière importante dans le virage, et dès que la sortie de virage est visible le candidat se repositionne à droite en reprenant sa marche normale.

Virage à gauche : le candidat adapte, au besoin, son allure avant d’aborder le virage, puis se positionne dans sa demi voie de droite en conservant un coussin de sécurité avec l’accotement, maintient son allure ou à défaut ne la modifie pas de manière importante dans le virage, et dès que la sortie de virage est visible le candidat reste à droite et reprend sa marche normale.

3. Savoir se positionner en changement de direction et franchissement d’intersection : l’expert vérifiera que le candidat sait sélectionner la voie de circulation, et s’y positionner, en fonction de la direction à suivre et des intersections à franchir.

4. Savoir se positionner en s’arrêtant : l’expert vérifiera que le candidat sait se positionner, en toute sécurité, lors des phases d’arrêt.
 

En ligne droite, le candidat roule dans le tiers le plus a droite de sa voie. Mais, dans un virage, plusieurs réflexes sont à adopter. Avant l’entrée de la courbe, il adapte sa vitesse, puis sa position sur sa voie de circulation : dans un virage à droite, en se rapprochant de la ligne médiane ; dans un virage à gauche, en restant à droite de sa voie. Lorsque la sortie est en vue, il reprend progressivement de la vitesse pour se replacer progressivement à droite de sa voie.
 

Maintenir des espaces de sécurité

2 composantes :

1. Espacements latéraux

L'expert vérifie dans le cadre de la démarche du bilan de compétence si : Le candidat est capable de : maintenir des espaces latéraux suffisants avec le maintien de la sécurité ; maintenir des espaces de sécurité adaptés lors des dépassements, notamment au moment de se rabattre ; prendre en compte dans le maintien des espaces de sécurité les écarts éventuels des autres usagers, en particulier les plus vulnérables. 2. Espacements longitudinaux

L'expert vérifie dans le cadre de la démarche du bilan de compétence si le candidat est capable de moduler la distance de sécurité, devant et derrière sa motocyclette, en fonction de sa vitesse et des conditions de circulation.

Évaluation des compétences transversales

L’expert évalue l’autonomie et la conscience du risque du candidat au travers des compétences suivantes : analyse des situations ; adaptation aux situations ; conduite autonome. S'agissant de l'analyse et de l'adaptation aux situations, l'évaluation intègre : l'observation du comportement du candidat ; la pertinence des réponses fournies par le candidat au questionnement éventuel de l'expert. a) Analyse des situations

Remarques :
L'expert fondera son évaluation sur la base de faits et de comportements observés.
Toutefois, il pourra questionner le candidat en cours d'épreuve, à l'occasion d'un arrêt, sur sa perception et son interprétation d'une situation de conduite rencontrée.

Dans tous les cas l'expert devra se poser les questions suivantes :
L’analyse est-elle assez rapide et juste pour permettre des décisions adaptées ?
Le candidat a-t-il des difficultés à traiter l’ensemble des informations dans certaines situations ?
Les éventuelles erreurs de conduite sont-elles dues à une mauvaise interprétation de la situation.

b) Adaptation aux situations

Remarques :
La qualité de la décision est évaluée à partir des comportements observés.
Le cas échéant, le candidat sait expliquer les raisons de ses choix. Il pourra être questionné en cours d'épreuve, à l'occasion d'un arrêt, par l'expert sur les conditions de réalisation d'une action de conduite rencontrée.

Dans tous les cas l'expert devra se poser les questions suivantes :

Le candidat fait-il preuve d’anticipation dans les décisions ?
Ses décisions sont-elles adaptées aux situations rencontrées ?

c) Conduite autonome

Pendant la phase de conduite effective, le candidat est placé en situation d’autonomie pendant environ 10 minutes. Cet exercice, qui peut être fractionné, consiste pour le candidat à suivre un itinéraire ou à se rendre vers un endroit préalablement défini par l’expert, balisés par des panneaux visibles.

L'évaluation porte sur : la capacité du candidat à suivre seul un itinéraire, à se diriger vers un lieu précis en utilisant la signalisation. L'expert évalue chacune de ces compétences selon une approche à trois niveaux : Une compétence correctement restituée entraîne la notation 1 ; Une compétence restituée partiellement et/ou de façon irrégulière entraîne la notation 0,5 ; Une compétence non restituée ou restituée de façon insuffisante entraîne la notation 0. L'évaluation doit tenir compte du niveau de difficulté des situations rencontrées.

Évaluation de la compétence : « Courtoisie »
Le candidat se voit attribuer un point s’il a fait preuve pendant l’examen d’une attitude préventive et courtoise envers les autres usagers, et plus particulièrement les plus vulnérables
Le candidat se voit attribuer un point si : Il a démontré une attitude préventive à l'égard des usagers les plus vulnérables (piétons, deux roues, enfants, personnes âgées, etc.); Il a démontré sa capacité à interagir avec les autres usagers dans le but de résoudre favorablement des situations particulières.

8. Le bilan et la transcription du résultat

Le résultat de l’épreuve pratique découle du bilan chiffré de l’évaluation du niveau d’acquisition des compétences.

A l’issue de chaque examen, l’expert établit le recueil du bilan des compétences restituées par le candidat.

Pour être reçu à l’épreuve en circulation, le candidat doit obtenir un minimum de vingt et un (21) points et ne pas commettre d’erreur éliminatoire.

L’expert renseigne le niveau d’appréciation de chaque compétence à l’endroit prévu sur le recueil du bilan des compétences.

Les sous-totaux par compétence et le total chiffré du bilan des compétences sont renseignés, sauf si une erreur éliminatoire a été commise.

Par ailleurs, le bilan des compétences n’est établi que si l’examen a été mené à son terme.

La transcription a pour but de communiquer au candidat et à son formateur le bilan des compétences dressé à l’issue de l’épreuve pratique et de mettre en évidence les points nécessitant un complément de formation.

Le bilan des compétences catégories A1, A2 :

Lundi 16 Mars 2020
Permis Pratique


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