L’obtention des permis de conduire en difficulté depuis le déconfinement


Avec 200 000 candidats en souffrance, une reprise complexe de l’activité des auto-écoles à cause des gestes barrière et des examens du permis en pénurie. L’univers du permis auto ou moto a été sérieusement impacté par la crise sanitaire et alors le secteur attend encore la disparition de nombreuses auto-écoles.


La crise sanitaire a changé le logiciel en matière de préférence pour ses déplacements et l’univers du permis de conduire est garantit de retrouver des couleurs. En secret, passer son permis de conduire pour un 18/25 ans est désormais incontournable pour préparer une vie personnelle et professionnelle avec les préoccupations contemporaines, les dernières, celles réactualisées par le COVID. Paradoxalement, le secteur des auto-écoles est en danger et fragilisé par la crise économique provoquée qui va entraîner la disparition à très court terme de 15 % des établissements. Ce cri d’alarme fait par l’Unic (l’union nationale des indépendants de la conduite) est particulièrement éclairé. Son président Philippe Colombani avoue que le secteur des auto-écoles pourrait en réalité perdre jusqu’à 30 % de ses effectifs à terme. De quoi impacter pour ne pas dire décimer une bonne partie des 22 000 emplois du secteur, mais aussi le maillage territorial pour passer son permis et alors même que 200 000 candidats ont vu leurs formations stoppées nettes depuis le 17 mars. Le secteur de la formation à la conduite attend encore les aides de l’État beaucoup plus faciles à promettre visiblement qu’à mettre en place.

De nouveaux réflexes indispensables pour s’inscrire au permis

Plus que jamais pour s’inscrire à une auto-école et donc au permis de conduite auto, il convient de faire les bons choix, notamment en privilégiant par exemple la conduite accompagnée (AAC) quand cet apprentissage est possible, mais ce n’est pas toujours le cas.
Cette filière d’apprentissage accessible dès 15 ans laisse du temps pour passer l’examen, la conduite supervisée est aussi possible pour les plus de 18 ans.
De même, alors que la santé économique des auto-écoles était déjà fragilisée par une numérisation du secteur mais aussi et surtout une sur administration par l’État, il est conseillé de limiter les paiements d’avance des forfaits, mais plutôt de négocier des règlements échelonnés. Pour les auto-écoles en ligne, l’afflux d’inscriptions pendant le confinement était un peu en trompe-l’œil car en réalité seule la révision du code était alors possible et exactement comme la plupart des auto-écoles physiques. Ces demandes pour des permis en ligne pourraient en réalité rallonger les délais pour obtenir à la fois des cours de conduite et des examens et finalement les délais d’obtention du permis de conduire par ses structures.

Une forte demande pour les permis motos et formations 125

Pour toute une génération, désormais avoir un permis de conduire auto est une évidence, mais les demandes pour passer le permis moto sont aussi la surprise des premiers jours de déconfinement. Avec les transports en commun infréquentables, le deux-roues se prépare un bel avenir et alors que le marché de la moto avait déjà progressé de 12 % en 2019, la dynamique s’accélère. Dans la foulée les formations 125 qui permettent de conduire motos, scooters 125 et trois roues avec un permis auto connaissent également un véritable succès dans toutes les villes.


La crise sanitaire a stoppé le courant, anti-voiture, anti-permis, anti-déplacement individuel de nos sociétés, regardez il y a encore 6 mois, la mesure des 80 km/h avait du mal à convaincre pour sauver des vie, il faut dire qu’une simple commande de masques aurait alors été beaucoup plus efficace et moins controversé. Les choses changent, ce qui laisse un peu d’espoir au secteur de la formation à la conduite pour affronter la crise économique, qui pourrait néanmoins être aussi un remède de cheval. Pour les futurs candidats au permis de conduire, il vous reste à faire les bons choix.

Lundi 18 Mai 2020
Christophe Harmand


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